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Mummy Happy
15 novembre 2016

Famille nombreuse, famille heureuse...

Famille nombreuse, famille heureuse... Est-ce vraiment le cas?

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Dans les temps où la contraception n’existait pas, les couples n’avaient qu’un seul moyen pour contrôler les naissances : l’abstinence… Cette méthode n’était pas très au point  quand on sait que les familles nombreuses étaient nombreuses justement ! Il n’était pas curieux de croiser des fratries de cinq, six ou dix enfants.

J’ai en tête le modèle de mes grands-parents qui sont issuent d'une famille nombreuse comme ma grand-mère maternel qui était une fratries de neuf. J’ai effectivement constaté que cet exemple était loin d’être singulier.

A cette époque, les enfants n’étaient pas voulu, pas comme on l’entend dans notre vingt-et-unième siècle. Les femmes avaient bien quelques astuces pour tenter de déchouer le sort mais tout ceci était assez fortuit. Ainsi, il n’était pas rare qu’une femme en attente de son retour de couches, s’aperçoive finalement qu’elle attendait un autre bébé.

En conséquence, les parents étaient  beaucoup moins attentifs aux besoins affectifs et psychologiques de leurs enfants. Les bébés, du point de vue médical et souvent culturel, n’étaient pas considérés comme des personnes pouvant éprouver des ressentis ou de la douleur. Ajoutez à cela la fréquence des décès de nourissons et de bambins en bas-âge, et vous aurez des parents à l’apparence très dure.

Dès que les ainés de la fratrie grandissaient, ils devenaient responsables des plus petits. Ils endossaient alors un statut qui n’était pas le leur et ce décalage pouvait amener des conflits d’adulte entre les frères et soeurs. Les chamaillerires étaient loin d’être sans conséquence.

Dans ce cas, quelle valeur avait l’éducation parentale ? De manière très caricaturale, on a tous en tête l’image du père qui corrigeait la progéniture, tandis que la maman s’occupait des tâches de puériculture. Cette caricature n’est tout de même pas très éloignée de la réalité. Le père assumait en effet l’aspect financier et l’autorité du ménage tandis que revenait à la mère la logistique domestique. Tant bien que mal, la maisonnée subsistait et dès que l’enfant était en âge de travailler, il participait aux exigences pécuniaires du foyer.

Il n’est pas rare que l’on entende les anciens dire qu’ils se sont élevés tout seul. Et il est aussi assez fréquent de palper une tension, voire même une cassure, au sein de ces fratries une fois adulte.

De nos jours, deux enfants est le nombre qui correspond à la norme sociétal. Et pas loin de la moitié des couples n’en ont qu’un. A partir de trois, le service public nous considère comme une famille nombreuse et le regard ahuri des gens sur les personnes qui ont quatre enfants ou plus, soit 3.7% des couples, en dit long sur la place de ces familles dans notre société.

Quel changement, n’est-ce pas ? L’apparition de la pilule a mis un terme à ce phénomène. Et je le comprends. D’une part, parce que physiquement, il devait être très dur pour une femme d’enchainer les grossesses et les allaitements. D’autre part, parce que l’entretien d’une fratrie de nombreux enfants devait être une énorme dépense et leur éducation une mission impossible. Comment est-il possible d’accorder une place équivalente à une dizaine de marmots, de leur donner du temps, une écoute et le réconfort dont ils ont chacun besoin ?

Pour autant, les méthodes éducatives ont-elles changées ? Il faut tout d’abord prendre en compte la notion de volonté. Il semblerait que les parents qui désirent fonder de grandes fratries fassent ce choix en connnaissance de cause, sans éliminer totalement les problèmes contraceptifs qui parfois ne jouent pas leur rôle convenablement. Ils ne subissent donc pas ces naissances et s’y préparent au mieux.

En outre, il est surement plus difficile pour une maman ou un papa de répondre aux exigences de cinq enfants, plutôt que deux. L’un des parents préfèrera certainement rester au foyer, au moins durant les tendres années de leur  descendance, et accompagner alors l’évolution de chacun. Il est évident que les conflits et les soucis entre les enfants sont multipliés mais l’investissement des parents permet de calmer les esprits et de rétablir l’équilibre. Il va de soi qu’il faut absolument que le couple parental remplisse pleinement son rôle auprès de chaque enfant pour éviter les dérives.

La question des finances peut poser problème, surtout en ce moment. Avoir plusieurs enfants signifie autant de bouches à nourrir, de vêtements à acheter, de cadeaux à offrir, d’études à payer et tant d’autres choses encore. Tout en gardant à l’esprit que le principe d’égalité est essentiel dans une fratrie si l’on ne veut pas créer de jalousie entre ses membres.

Et qu’en est-il de l’entente entre les frères et soeurs ? Est-ce l’harmonie, ou au contraire une rivalité constante qui règne entre eux ? Peut-être un peu des deux, comme dans chaque famille. Encore une fois, je pense que tout dépend des parents et surtout de la manière dont ils traitent tout un chacun. S’ils montrent un exemple de partage, d’amour et de justesse, il y a de fortes chances que, par mimétisme, les enfants agissent de même.

Pour finir, je voulais aussi parler des familles nombreuses recomposées. C’est assez courant de voir des fratries nombreuses, composées de compagnons de sang et de coeur. Ces familles qui ont vu le jour durant les dernières décennies, sont un exemple de tolérance et d’amour. Cependant, il est parfois très dur pour le nouveau couple de trouver la bonne synchronisation entre leur tribu respective...

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